Randonnées dans l'est pyrénéen

Août 2025

Distance approximative : 15kms

D+ : 1870m

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Belle randonnée dans l'est du Couserans vers un 2600m peut-être pas aussi haut que ça.

Le pic du Milieu faisait partie des sommets ariègeois de 2600m qu'il me fallait absolument gravir depuis que j'en avais fini avec les plus de 2700m.

En glanant des infos, je me suis aperçu que les deux seules personnes ayant publié un compte rendu à son sujet, Philippe et Clément, émettaient des doutes quant à son altitude réelle, le tout proche pic de la Fourne, 2563m, leur paraissant plus haut.

D'autre part si selon l'IGN il culminait à 2643m pour OpenStreetMap il ne dépassait pas 2543m.

Qui croire ?

L'IGN étant quand même la référence j'avais un doute qu'il me fallait éliminer.

De toute manière 2600m ou pas ça semblait être une belle balade.

Départ du parking de Cagateille. On y récupère le GR T59 qui débute dans une belle forêt de hêtre avant de déboucher rapidement sur une clairière d'où l'on peut profiter d'une magnifique vue sur le Cirque de Cagateille. Puis le chemin s'élève progressivement dans les bois jusqu'à devenir assez raide.  Quelques mains courantes et marches peuvent cependant aider dans les endroits délicats.

Aucun risque de s'égarer il est très bien tracé et tellement cairné qu'il faut faire attention à ne pas trébucher dessus.

Aux environs de 1500m on laisse un sentier en direction de l'étang de la Piède, avant de quitter la forêt pour un vaste espace dégagé constitué d'herbes et des traditionnels buissons de montagne : rhododendrons, genévriers, myrtilliers... Le chemin est situé la plupart du temps sur une roche continue et plane qui permet de progresser rapidement.

C'est ainsi que je suis parvenu au très bel étang de la Hillette autour duquel paissaient de nombreux moutons. 960, m'a précisé la bergère joueuse d'échec qui les surveillait du haut d'un rocher.

Etang de la Hillette

On quitte alors le GR qui continue vers le Port de Couillac pour suivre un chemin balisé de jaune en direction de l'étang d'Alet.

La vallée depuis le chemin entre les étangs d'Hillette et d'Alet

Guzet Neige (à gauche)

Rochers granitiques

A flanc de pente, il ne monte guère et l'on atteint assez rapidement une petite crête derrière laquelle apparaît le plan d'eau.

Etang d'Alet

J'ai alors pu voir l'objectif du jour, les pics du Milieu, de la Fourne et de la Lacarde. Ils ne semblaient pas bien impressionnants.

De gauche à droite : les pics du Milieu, de la Fourne et de la Lacarde

Après avoir traversé le ruisseau qui descend de l'étang d'Alet, on quitte le sentier pour en prendre un autre sur la gauche. Balisé en  rouge il rejoint le lac puis se dirige au nord en direction de la cabane de la Lacarde. 

Etang d'Alet 

Mon idée première était de remonter le chemin jusqu'à proximité de l'étang de la Lacarde puis de prendre un sentier plein sud jusqu'aux étangs de Laquet. J'abordais ainsi le pic du Milieu par son versant sud avant de continuer en crête  jusqu'au pic de la Lacarde.

Après réflexion, je me suis dit qu'il serait plus court de couper au-dessus de l'étang d'Alet. En me dirigeant au sud-ouest dans de vastes prairies je pouvais récupérer le chemin en m'évitant un long détour. 

De savants calculs m'ont permis de déduire qu'il ne me faudrait pas plus de 200m de montée  pour parvenir à mes fins.

Je suis donc parti dans du mélange ariégeois assez soft, le terrain n'était pas trop irrégulier et les rhododendrons plutôt rabougris.

La pente sans être vraiment raide était quand même prononcée et il faisait chaud. Il me tardait de rejoindre le chemin et je jetais souvent un regard sur l'altimètre.

Etang d'Alet

Les 200m franchis, toujours rien. J'avais dû me tromper dans mes calculs ou m'orienter trop au sud. A chaque petit ressaut je me disais que le sentier allait soudain apparaitre, et non. Passé 300m je commençais à avoir des doutes et bientôt je me suis rendu à l'évidence que je l'avais raté. Peut-être n'existait t-il plus ou que caché par les herbes je ne l'ai pas vu.

Isard

J'ai donc décidé de changer mon fusil d'épaule et de rejoindre directement la crête pour faire un aller retour à mes sommets.

Pas de problème d'orientation, j'ai rapidement eu le pic de la Fourne en point de mire.

De loin il paraissait bonasse et s'il est vrai qu'il ne présentait pas de difficulté, les 650m de dénivelé depuis l'étang d'Alet étaient quand même  usants.

J'ai enfin atteint la crête puis rapidement le sommet.

Cap de Ruhos et au fond les Monts Rouch

La première chose que j'ai faite a été de contrôler l'altitude. 2482m. Mon altimètre barométrique était toujours aussi faux mais peu importait, l'essentiel était de pouvoir mesurer la hauteur qui le séparait du pic du Milieu. 

Descente de l'arête sud en évitant deux difficultés par la droite avant de remonter au sommet du pic du Milieu côté est de la crête.

Le pic du Milieu et au fond le Montabone

Comité d'accueil au sommet du pic du Milieu

2463m ! Sans être aussi fort en arithmétique que mon ami Jacques, j'ai vite calculé que le pic du Milieu était plus bas que le pic de la Fourne de 19m et atteindrait, en arrondissant, les 2543m d' OpenStreetMap.

Quelle déception ! On était loin des 2643m de l'IGN.

Les Laquets

Au fond le Valier

Retour au pic de la Fourne en descendant cette fois par un raide couloir herbeux côté étang d'Alet.

Face sud du pic de la Fourne

J'ai ensuite rejoint le pic de la Lacarde par une crête constituée de gros blocs disposés verticalement. Cheminement très pénible qu'il m'a cependant fallu poursuivre  jusqu'à un grand cairn.

Face nord du pic de la Fourne

Vautours

450m plus bas, l'étang de la Lacarde et sa cabane. Entre les deux du mixe ariégeois : des rochers et des trous cachés par des rhododendrons mais également quelques myrtilles à savourer de temps à autres.

Il y avait bien quelques cairns au début mais je ne suis pas sûr qu'ils servent à grand chose, le mieux étant de trouver le meilleur itinéraire par ses propres moyens.

Etang et refuge de la Lacarde

Bon, ça a duré un moment mais je suis finalement parvenu à la cabane où j'ai retrouvé les marques rouges du chemin. Parmi les hautes herbes il n'était pas trop visible et il m'a fallu remonter un peu à l'ouest, au hasard, avant de retrouver un tracé bien net.  Il n'y avait plus alors qu'à se laisser guider.

La descente était magnifique mais longuette. J'ai fini par déboucher sur un nouveau sentier, celui balisé de jaune de l'étang d'Alet, que j'ai  pris à gauche afin de continuer en direction du parking.

Je n'étais cependant pas arrivé. La descente n'en finissait pas et j'avais de plus en plus soif. N'ayant pu me ravitailler dans les eaux douteuses de l'étang de la Lacarde il ne me restait plus qu'une gorgée ou deux.

Fort heureusement une source trouvée sur le parcours m'a permis de regagner la voiture désaltéré et de meilleure humeur.

Descente vers la vallée