Vaillette d’Esteil et Tose de Pédourrés
Sommets | Altitude |
Le Quirguilar |
2052m |
Cap de Place Roubert |
2161m |
Cap de Tos | 2098m |
Pic Vaillette d’Esteil | 2427m |
Tose de Pédourrès | 2468m |
Cap de Clote Flouride | 2387m |
Cap d’Acaugnes | 2386m |
Pic des Maures | 2371m |
Mai 2025
Distance approximative : 21kms
D+ : 1830m
Cliquer sur la carte pour accéder à la trace sur Géoportail
Longue randonnée pas toujours aisée mais qui m'a permis d'ajouter huit sommets à ma collection.
Le départ se trouve au dessus du camping de Mérens, sur la route forestière de l'Ubac, à l'endroit où la piste croise la crête qui mène au Tose de Pédourrés. Ladite crête est dans les bois, pas évidente à trouver et sans l'aide du GPS je n'aurais pas réussi à la localiser. Elle se situe à peu près à 1300m d'altitude, à hauteur d'un virage serré à gauche, passée une piste interdite à la circulation.
Sitôt grimpé le talus c'est une montée de plus de 700m de dénivelé avant d'accéder au premier sommet le Quirguilar.
Pas de chemin, une vague trace de temps à autres mais la direction est évidente, il suffit de suivre la crête.
La marche commence donc dans les bois, longuement, sur une raide pente. Les pins disparaissent ensuite côté gauche pour laisser place à quelques rochers encombrés de genets qui contrarient la progression. Mieux vaut alors rester dans les bois, le plus près possible de l'arête. De temps à autre une sente aide à trouver le meilleur itinéraire. Petit à petit les genets se font plus rabougris puis disparaissent complètement et la marche devient plus facile. On passe ainsi le Cap de Peyre Plane, le bien nommé, pour gagner enfin, au bout d'une heure et demie, le Quirguilar. C'est une vague bosse sur une large croupe herbeuse encombrée de pins à crochets. Le paysage est très ouvert et permet de découvrir quelques sommets de l'Aston.
Pic de l'Albe et pic de Castille
Le Cap de Place Roubert, petit dôme recouvert de pins à crochets, n'est alors pas très loin et s'atteint facilement.
Cap de Place Roubert (au premier plan)
Vue vers le col de Puymorens
Pic de l'Etang Rébenty
La marche reprend ensuite en direction du sommet suivant, le Cap de Tos. D'après la carte il est tout proche et je monte donc sur les premièrs rochers venus un peu plus au sud. Pas de pot, d'après le Gps je n'y suis pas encore. Un peu plus loin une éminence recouverte de pins me tend les aiguilles. Ce doit être ça. Arrivé en haut l'altitude semble correspondre mais cet idiot de Gps continue de me contrarier. Je redescends monte sur un autre mamelon, tournicote dans tous les sens mais rien n'y fait je n'arrive pas passer sur ce maudit sommet. Tant pis, je me le compte, je suis pratiquement sûr d'y être monté contrairement à ce que prétend ce p... de Gps.
Jasse d'Esteil
C'est après que les choses sérieuses commencent. Il s'agit de s'enfoncer dans la combe située au sud de la jasse d'Esteil pour gagner un petit cirque dominé au sud-ouest par le pic Vaillette d'Esteil.
La marche devient alors assez pénible dans de gros chaos rocheux.
La combe d'accès au pic Vaillette d'Esteil (au centre, légèrement sur la droite).
A sa droite le couloir enneigé à gravir.
Au fond de la combe, trois couloirs mènent à la crête. Après avoir hésité, je choisi d'emprunter celui de droite qui débouche le plus près du sommet. Il est bien pentu et partiellement enneigé. Après être monté le plus haut possible dans un mélange de terre et de gispet je chausse les crampons, sors le piolet et commence à monter dans une neige assez humide. C'est vraiment raide et épuisant. Tous les cinquante pas je souffle un peu avant de reprendre la montée.
Du haut de la crête le sommet est tout proche et s'atteint rapidement par une pente herbeuse facile.
Ca n'a l'air de rien sur la photo mais c'est raide
La combe vue d'en haut
La crête est du pic Vaillette d’Esteil. Au fond les hauts sommets de l'est ariégeois et plus loin des PO.
Le Cap d'Acaugnes
Le plus dur est désormais derrière, le pic suivant, le Tose de Pedourrés est un peu plus loin à l'ouest et ne présente aucune difficulté.
La vallée du Mourgouillou
Crête d'accès au Tose de Pédorrés
Le Puig Pedros
La jasse des Estagnols et l'étang de Comte dans la vallée du Mourgouillou
Arrivé au sommet, je ressors le Gps histoire d'être bien sûr d'avoir atteint le point culminant et c'est en regardant la trace enregistrée jusque là que je me rends soudain compte de l'horreur que j'ai devant les yeux : j'ai raté le Vaillette d'Esteil, je suis passé à côté !
C'est complètement idiot, j'aurais dû vérifier ma position comme je le fais chaque fois que j'atteins un pic. Le véritable sommet devait être une de ces pointes proches de ce que j'avais supposé être le Vaillette d'Esteil.
J'hésite mais pas longtemps, ça m'énerve trop. Demi-tour, une bonne demi-heure aller retour mais je ne peux laisser filer comme ça un sommet à portée de main. Sur place ce crétin de Gps me refait le coup du Cap de Tos. Impossible de passer exactement sur le point symbolisant le sommet, il semble avoir du mal à localiser ma position exacte.
Je grimpe sur une ou deux proéminences, mais aucune n'atteint l'altitude escomptée. Pas de doute, j'avais déjà bien atteint mon objectif, tout ce bazar pour rien.
Retour au Tose de Pédourrés pour suivre sa large croupe sud qui me conduira au Cap de Clote Flouride puis au Cap d'Acaugnes et enfin au pic des Maures.
Crête sud du Tose de Pédourrès
Vallée des Bésines et Puig Pedros
Il ne me reste plus alors qu'à rentrer mais je me suis quand même bien éloigné et le chemin du retour risque d'être longuet.
D'abord il me faut descendre dans la vallée pour rejoindre, par une raide pente d'abord herbeuse puis parsemée de rhododendrons, le GRT 68 à la Jasse de Brougnic, remonter ensuite à l'Estanh de Pédorrés puis gagner la Couillade de Pédourrés. Pas vraiment près tout ça.
L'Estanh de Pédorrés
Arrivé à la couillade le plus simple serait alors de gagner l'étang de Couart et d'y récupérer le chemin qui descend le long du Mourguillou. Seulement je connais déjà ce chemin pour l'avoir emprunté lors d'une rando au pic de l'Albe et je sais que la première partie de la descente est excessivement pénible dans d'énormes blocs rocheux.
J'avais vu sur un topo qu'il était possible de s'économiser ce secteur en coupant par l'étang Vidal.
Je fais donc une première tentative pour essayer de le rejoindre mais tombe sur une barrière rocheuse. Une deuxième tentative est elle aussi vouée à l'échec mais je finis par trouver un passage qui m'y conduit. De l'étang en s'orientant plein nord on récupère, par une espèce de large replat, le chemin du Mourguillou passé l'endroit scabreux. Une vague sente aide à trouver le meilleur trajet.
Il ne reste plus alors qu'à se laisser guider par un chemin pas toujours aimable jusqu'à la jasse des Estagnols, petit étang tout en longueur.
L'étang de Comte paraît ensuite assez proche mais la descente pour y parvenir semble interminable. Le sentier est pénible, au milieu d'une courte végétation assez dense et j'ai fini par le perdre pour aller galérer dans un fouillis de rhododendrons et de buissons divers.
A partir de l'étang de Comte la marche devient très agréable mais nécessite encore un bon moment avant d'arriver au Pont des Pierre où il faut traverser le ruisseau pour gagner la route forestière de l'Ubac et retrouver un peu plus bas la bagnole.
L'Estagnol, joli petit étang situé en aval de l'étang de Comte
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