Randonnées dans l'est pyrénéen

Novembre 2021

Distance approximative : 13kms

D+ : 600m

Trace approximative faite à la main

Ma première randonnée dans les Pyrénées et j'étais fin prêt : de magnifiques pompes toutes neuves, un sac à dos de montagnard avec tout ce qu'il faut pour porter skis, raquettes et piolets, un appareil photo de qualité, même les bâtons sortaient du magasin.

Valérie était d'accord pour m'accompagner. 

Nous voilà donc partis, de bonne heure le matin, avec l'intention de gravir le sommet de l'Aude, le Madres, 2500m tout de même.

En cours de route on devait s'arrêter à Axat pour acheter de quoi pique niquer.

Pas de pot, la boulangerie était fermée, le charcutier aussi,  seule une épicerie où nous avons trouvé deux sandwichs bien péraves était ouverte.

Peut-être un signe, en tout cas ça ne commençait pas trop bien.

Il avait un peu neigé en montagne les jours précédents et j'avais vu la veille que le Saint Barthélémy était bien blanc.

Je n'étais donc pas trop tranquille quant à l'état des routes en altitude, mais mis à part quelques traces dans les fossés, il n'y avait pas de neige et nous sommes arrivés sans encombre au col de Jau point de départ de la randonnée.

Nous avons ensuite rapidement rejoint le refuge de Caillau par une large piste qui a ensuite fait place à un sentier s'élevant dans les bois.

Bien balisé, nous l'avons quand même perdu assez vite pour venir buter sur le ruisseau de la Castellane. A notre décharge, il commençait a y avoir une fine couche de neige et le sentier n'était pas toujours très visible.

Plutôt que de faire demi-tour nous avons alors décidé de rejoindre le chemin un peu plus haut en se laissant guider par le Gps.

Seulement voilà, ni le mien ni celui de Valérie n'avait l'air de marcher. Il y avait bien un point au milieu de l'écran mais autour rien, que du gris, pas de carte. J'apprendrai plus tard qu'en montagne il n'y a pas souvent de réseau et qu'il vaut mieux charger les cartes avant de partir en randonnée.

Qu'importe, je savais que le chemin croisait un peu plus haut le ruisseau devant lequel nous nous trouvions. Il n'y avait qu'à le suivre et nous étions sauvés. 

Nous voilà donc partis au milieu des rhododendrons à la recherche de ce fameux sentier. La progression était pénible, la pente raide et la végétation entravait notre marche. Ca ressemblait à du mixte ariégeois mais audois. 

Au bout d'un moment de galère on s'est dit que le plus sage était de faire demi tour pour retrouver le chemin à l'endroit où on l'avait perdu. Demi tour donc et on a commencé à errer dans les sous-bois. Pas facile de se repérer. Et soudain, miracle, une de nos trace de pas dans la neige puis une deuxième un peu plus loin. Ce n'était pas le petit poucet mais presque et nous avons ainsi pu regagner le chemin et reprendre notre marche sur de bonnes bases.

La forêt a rapidement laissé place à des arbustes, genets et genévriers principalement, la vue s'est peu a peu ouverte.

A gauche le Dourmidou

Pilò de la Miranda ?

Après avoir traversé une nouvelle fois le ruisseau et m'être mouillé un pied nous sommes arrivés à la Balmette. 

La Balmette

Le sommet n'était plus qu'à 2,6 kms soit 1h20 de marche. Seulement la neige commençait a être plus épaisse et ce qui nous attendait n'était guère encourageant.

Il s'agissait de passer à droite du Salt del Bourro puis de virer à gauche vers le sommet

Nous étions à seulement 2000m d'altitude, plus haut les cumuls devaient être beaucoup plus conséquents. Nous n'étions pas équipés et il nous aurait sans doute fallu des raquettes. De plus Valérie qui était partie avec ses chaussures de jogging avait les pieds trempés et commençait à avoir froid. Quant à moi ce n'était pas mieux mes godasses me faisaient mal et l'une d'elles venait de subir un bain forcé.

Après avoir dégusté les sandwichs  Axois nous avons pris à contre coeur la décision qui s'imposait : renoncer à continuer et faire demi-tour.

Vue vers le nord

Sur le chemin du retour je ne faisais pas trop le fier, la rando n'était quand même pas très bien préparée, c'est le moins qu'on puisse dire.

Arrivé à Carcassonne, j'ai eu du mal à rentrer chez moi. J'avais très mal aux pieds et je marchais comme un vieillard.

Au bout du compte une sortie ratée mais quand même bien sympa, de beaux paysages, un temps magnifique et Valérie n'avait pas l'air contrariée. De plus quel intérêt y a-t-il à ce que tout se passe comme sur des roulettes ? On en garde juste un vague souvenir vite effacé. A contrario on se rappelle longtemps et avec attendrissement des petites mésaventures qui ont pu survenir lors d'une randonnée.

De ce point de vue c'était plutôt une réussite.

Le lendemain je suis allé acheter des bouquins: "Lire une carte et s'orienter en randonnée" et le "Guide de la montagne", une boussole et j'ai passé une annonce dans le bon coin pour revendre ces p... de pompes.

La prochaine fois sera la bonne.