Randonnées dans l'est pyrénéen

Février 2025

Distance approximative : 14kms

D+ : 1450m

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Une sortie à ski vers un sommet du Donezan que j'avais envie de faire depuis longtemps. Un temps splendide et des vues magnifiques sur les cîmes enneigées.

Départ de la station de Puyvalador fermée depuis des années. Comme de nombreuses petites stations de ski le manque de neige de ces dernières année a eu raison d'une santé financière précaire. Les infrastructures, télésièges, téléskis, canons... ne seront sans doute jamais démontées mais disparaitront peut-être un peu dans une végétation qui commence à reprendre possession des lieux.

On était six au départ, outre mon copain Henri il y avait quatre personnes du Caf de Carcassonne. On a formé deux groupes l'un, dont je faisais partie, souhaitait rejoindre le Pic de la Tribune et l'autre le pic de Ginebre.

Je me suis donc retrouvé avec Jean et Hoel deux afficionados du ski de rando et des activités montagnardes en général, trail, escalade, etc..

Avec une sortie ski par an et une aisance plus que relative en hors piste je me doutais qu'il ne me serait pas facile de les suivre.

Tout commence très bien, le temps est magnifique, la pente douce, les skis glissent facilement et on ne tarde pas à avoir chaud.

Puig del Pla de Bernat

Le Madres

Puig Péric

Puis vient la première montée qui doit nous amener à une sorte de col située entre les pics de Pla de Bernat et de Ginebre.

La galère commence dès la première conversion où je déchausse d'un ski. J'avais oublié de relever le petit levier à l'avant des fixations qui permet de les bloquer lors des montées.

Pour rechausser, c'est une galère incroyable pour un novice. Il faut placer la chaussure exactement au bon endroit de manière à ce que deux minuscules picots viennent s'introduire dans deux non moins minuscules trous situés à l'avant de la chaussure. Pour ce faire il faut que le ski soit bien horizontal. Pas évident dans la pente.  Quand enfin tu crois que ton pied est bien positionné et que tu appuies sur l'avant pour déclencher le mécanisme c'est le picot droit qui entre mais pas le gauche ou l'inverse ou aucun des deux. Lorsqu'au bout d'une vingtaine d'essais tu arrives à tes fins, tes collègues ont déjà pris une bonne avance. 

Bon, finalement je réussi à repartir.  Les longues transversale se font bien avant le moment redouté des conversions.

Si en ski de piste, talon bloqué et face à la pente elles sont très simples, là c'est une autre histoire. Il y a toute une technique que je maitrise mal et je perd ainsi beaucoup de temps et d'énergie à chaque virage. 

Pic de la Tribune et Roc Blanc

Arrivé au col, il s'agit de se mettre en mode descente. Là aussi c'est tout un binz. D'abord les pompes. Bien les serrer et surtout ne pas oublier d'enclencher un petit crochet qui permet de verrouiller l'articulation au niveau de la cheville. Ensuite les skis. D'abord déchausser, avec les conséquences que ça aura après (voir au-dessus), pour enlever les peaux . Ensuite faire pivoter la fixation arrière de manière à ce que le mécanisme puisse  bloquer le talon de la chaussure.

Une fois les peaux bien rangées dans le sac à dos, les gants et un vêtement chaud enfilé, la descente peut commencer. D'abord au milieu de jeunes pins puis dans un couloir bien crouté. 

Une ou deux gamelles plus loin, je rejoins Jean et Hoel qui m'attendent une fois de plus.

Et c'est parti pour la montée vers le sommet et ses 450m de dénivelé. Donc re-peautage, re-bricolage des fixations et des pompes et passage en mode tshirt. 

L'ascension quoique rude se passe plutôt bien hormis bien sûr les conversions qui sont toujours aussi laborieuses.

Montée vers le sommet

Arrivé près du sommet, la neige se faisant plus dure, il nous faut mettre les couteaux. C'est un dispositif qui s'enclenche sur les fixations et qui est composé de deux lames qui vont dépasser de chaque côté des skis de manière à s'enfoncer dans la neige. 

Nous n'irons pas jusqu'en haut de cette manière, les rochers se faisant de plus en plus nombreux il nous faudra finir l'ascension à pied.

Du sommet, magnifique vue sur toutes les cimes enneigées des massifs avoisinants.

Vue vers l'Ouest

Pic de Ginèbre et Puig del Pla de Bernat

Le Roc Blanc

Puig Péric

Baxouillade

Après un sandwich vite avalé la descente peut commencer.  Avec une petite couche de poudreuse, les virages passent tout seuls, c'est d'une facilité déconcertante. Un régal !

Plus bas ça se gâte un peu la neige devenant plus dure mais ça passe quand même assez facilement. 

Reste à remonter, avec les couteaux et des conversions parfois tous les  10 mètres, le même goulet qu'à l'aller.

Arrivé au col, il n'y a plus qu'a se laisser glisser jusqu'à la station où nous attend Henri qui entre-temps est allé visiter le pic de Ginèbre et le Pla de Bernat.

Une sortie très sympa mais j'ai encore pas mal de progrès à faire en terme de conversions et de chaussage des skis.