Randonnées dans l'est pyrénéen

Mai 2025

Distance approximative : 21kms

D+ : 1880m

Cliquer sur la carte pour accéder à la trace sur Géoportail

La randonnée de base appelée "la Crête des Isards" est assez connue, pas très difficile et magnifique. Je l'ai un peu allongée pour ajouter quelques sommets à ma collection.

Je m'étais aperçu par hasard que lors de ma balade à la crête des Isards j'avais en réalité raté deux pics. D'une part le pic de Lauzate dont le point référencé n'est pas le sommet mais une éminence un peu plus bas et d'autre part le pic de Belh qui se situe une vingtaine de mètres au-dessus du GR 10.

C'était donc l'occasion d'y remédier et de visiter deux ou trois autres sommets.

Départ du parking de l'étang de Laparan. Un sentier (GR T66) s'élève assez franchement dans les bois, rejoint une jolie jasse où coule un ruisseau avant de gagner la cabane de Rieutort (3/4 d'heure).

Il faut alors quitter le GR pour se diriger à l'est en direction du col de la Didorte. Une trace plus ou moins visible y mène mais la direction générale ne fait pas de doute.

Le pic de Rulhe

Vallée qui mène à la cabane du Rieutort

Camouflée dans les rochers, la cabane du Rieutort

Le pic de Rulhe et au fond les sommets frontaliers

Au col, ou à la crête si on a raté le col, on récupère le GR 10 qui monte doucement à droite sur une large croupe herbeuse. 

Le St Barthélémy et le Soularac

Le GR 10 dans le sens opposé, vers le plateau de Beille

A l'intersection avec le GRP "Tour de la Montagne d'Ax" il faut se diriger sur la gauche en direction du pic d'Espaillat. Ce n'est pas le premier sommet que l'on voit mais une bosse moins élevée un peu plus loin.

Le pic d'Espaillat

L'étang d'Embizon

Le Campalou

Le pic Baune et le pic de Lauzate prévus au programme

En fait ce n'est pas le pic d'Espaillat qui m'intéresse, j'y suis déjà allé en partant du Castelet, mais le pic du Paillé situé tout à côté. Sommet très secondaire sans doute car je n'ai trouvé aucune information à son sujet.

Arrivé au pic d'Espaillat en descendant la crête à l'est on parvient à une espèce de dôme en longueur. Le pic du paillé est juste dessous au nord-est.

Le Pic du Paillé

Sans doute pas si confidentiel que ça puisqu'une trace y mène, le longe sur la droite pour arriver à proximité de la crête nord-est.

Constituée de gros blocs qu'il faut parfois escalader et de genévriers pas très aimables elle n'est pas longue mais désagréable à gravir.

Arrivé à proximité au sommet je me suis aperçu qu'un raide couloir herbeux sur la gauche permettait d'y accéder beaucoup plus facilement.

Objectif suivant le pic de Lauzate. Pour cela il faut retourner à l'intersection entre le GR 10 et le GRP et continuer vers la crête des Isards. Passée une bosse, au niveau d'une dépression, à l'endroit où le chemin est au plus près du pic, il faut s'élever au mieux dans la pente herbeuse. Le sommet est en longueur avec trois ou quatre éminences, la plus au nord étant, je crois, le point référencé sur les cartes.

Le pic Baune est un peu plus loin à l'est. Le plus simple est de descendre au sud et de récupérer une trace qui évite un gros dôme rocheux par la droite pour conduire au pied du pic. Pour ma part je suis descendu par la crête est du pic de Lauzate et j'ai contourné le  dôme par la gauche. Ce n'était pas une bonne idées les pentes y étaient raides et envahies par la végétation.

L'ascension n'est ensuite pas longue  mais la pente assez prononcée.

Pic Baune

Vallée de Savignac

Retour au GR par un chemin que j'avais repéré depuis le sommet qui contourne le  pic de Lauzate. Le pic de Belh n'est alors pas loin et mérite un petit détour.

Le sud du pic de Lauzate

Les pics de Cazalassis, Fourade et Rulhe

Vallée de Savignac

L'étang de Ruille par lequel passe le GR T66 pour retourner à l'étang de Laparan

Vient ensuite le pic des Calmettes. Le plus facile mais le plus long serait de continuer le GR jusqu'au col de Terre Nègre puis d'accéder au sommet par une large croupe qui monte en pente douce.

Je préfère m'épargner de la distance et au col de Belh je quitte le chemin pour me diriger vers l'arête sud du pic des Calmettes. Montée un peu éprouvante constituée de bandes herbeuses entrecoupées de rochers puis uniquement de gros bloc malcommodes. 

Du sommet, le dernier objectif 200m plus bas, est en vue, c'est le pic Redon. Je n'ai rien trouvé non plus à son sujet. D'après la carte le versant le moins raide serait à l'est. D'où je suis j'aperçois un couloir herbeux à l'ouest mais je ne suis pas sûr qu'il soit praticable, il semble échouer sur une falaise verticale. 

Les choses ne sont pas plus claires en m'approchant. La crête que j'ai devant moi est barrée par un énorme gendarme. Ca ne semble pas trop possible par là. Je commence donc à contourner le pic par l'est puis à m'élever au niveau d'un grand pierrier. Il disparaît un peu plus haut pour laisser place à une pente constituée d'herbe et de végétation diverse, rhododendrons, genévriers, myrtilliers... La montée est rude mais je parviens à la crête au-delà du gendarme. Le reste jusqu'au sommet est classique et pénible, de gros blocs rocheux envahis par les buissons.

Pic Redon

Pic de Lauzate et Pic Baune

Arrivé en haut, je m'aperçois que le couloir ouest que j'avais repéré auparavant est très praticable et qu'il m'évitera le désagréable itinéraire de l'aller.

En bas du couloir c'est un nouveau pierrier qui m'attend et  alors que je m'applique à passer de rocher en rocher une isarde surgit juste devant moi avec son petit. Moment magnifique. Ils détalent vite mais j'ai le temps de les observer un peu. Le jeune n'est pas bien grand, il ne doit pas avoir plus de quelques semaines, mais il est aussi à l'aise que sa mère dans les rochers. 

D'après ce que j'ai pu lire, la femelle isard s'appelle une chèvre et son petit un chevreau. Pareil pour le chamois. 

Pour ma part même si ça n'existe pas je préfère dire isarde et isardeau au moins on sait de quoi on parle. Pour les chamois, je n'ai pas trop d'idées, mais on n'en voit rarement dans les Pyrénées.

Retour laborieux au pic des Calmettes. La suite, quoique longuette, est facile : descente au col de Terre Nègre puis au col du Rieutort où l'on retrouve le GR T66. Il surplombe pendant un moment la vallée éponyme, longe l'étang de Ruille puis rejoint la cabane du Riurtort. La boucle est alors bouclée et le chemin du retour connu.

Etang de Ruille